Agenda

Très décoratives, les natures mortes de fleurs regroupées en bouquets improbables tel celui d’Ambrosius Bosschaert, proposent un véritable langage : le lis et la rose associés à la Vierge, la tulipe à la vanité, le romarin à la mort. Elles évoquent l’odorat, la vue et le toucher, et par quelques pétales fanés la fugacité de la vie et les plaisirs éphémères, avant de devenir décor de trumeau dans les salons (XVIIIe siècle). Les natures mortes de nourriture transmettent aussi des symboles religieux, même si les fruits et légumes récemment apparus témoignent de la richesse des techniques de culture et de l’expansion de leur acclimatation. Un peu plus tardives, les natures mortes d’animaux ou tableaux de chasse, ornent les appartements des gens de qualité et reflètent un art de vivre privilégié.

À l’époque moderne et contemporaine, progressivement les messages spirituels et moraux disparaissent pour céder la place à un exercice de virtuosité plastique et les natures mortes intègrent alors pleinement les grands courants picturaux.

Commissariat : Le groupe Natures mortes de la Société des Amis des musées de et Françoise d’Argenson, responsable de la documentation des œuvres.