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TREDREZ-LOCQUEMEAU : EXPOSITION COLLECTIVE "BLA-BLA-BLA" A LA GALERIE DU DOURVEN

Du 7 février au 29 mars 2015,

BLA-BLA-BLA

Les formes plastiques du discours

JOËL BARTOLOMÉO, SADIE BENNING, ERIC DUYCKAERTS, OMER FAST, PIPILOTTI RIST, TAROOP & GLABEL, PHILIPPE PARRENO / CARSTEN HÖLLER /  RIRKRIT TIRAVANIJA

L’onomatopée « BLA, BLA, BLA » est souvent employée pour désigner un discours vide ou mensonger destiné à éblouir. Les paroles, qu’elles soient prononcées ou écrites, se construisent dans un environnement. Pour être entendu, tout discours même le plus futile, convoque des éléments extérieurs qui lui permettent de fabriquer le sens ou d’asseoir sa légitimité. Cette onomatopée est aussi utilisée dans le langage commun et dans les phylactères de nos bandes dessinées pour désigner la profusion de la parole. Que les supports soient imprimés ou numériques, les images présentées dans nos sociétés s’accompagnent bien souvent de l’écrit ou de la parole. Il est même parfois difficile de définir la prééminence de l’un ou de l’autre tant leur enchevêtrement est inextricable. Dans les années 60 et au début des années 70, les artistes dits conceptuels feront de l’utilisation systématique du langage dans leurs oeuvres une des principales caractéristiques de leur travail, incluant dans l’oeuvre les effets du discours qui l’accompagne ou la produit. Pour eux, le langage et les formes plastiques traditionnelles telles que la peinture, la sculpture ou la photographie ont des statuts fondamentalement différents et n’appartiennent pas aux mêmes réalités. Les artistes conceptuels prennent leurs distances à l’égard de l’objet représenté et développent une activité artistique où l’utilisation du langage et de ses dérivés (graphiques mathématiques, mesures de distances, répertoire d’années, classifications...) finissent par être la condition nécessaire et souvent suffisante à l’existence d’une oeuvre. La génération d’artistes qui suivra, celle des années 80, n’aura par contre aucun à priori et utilisera l’image, là où leurs prédécesseurs se servaient du langage ou inversement. Dans les années 90, l’apparition de moyens vidéos bon marché va accélérer le phénomène et contribuer à l’éclosion de nouvelles pratiques artistiques qui multiplieront la réflexion et décortiqueront tous les aspects de cette relation. L’exposition BLA-BLA-BLA, Les formes plastiques du discours, propose un choix d’oeuvres de la collection du Frac Languedoc-Roussillon des années 80 jusqu’à nos jours,
mettant l’accent sur les éléments et la mise en scène qui participent du discours. Le terme discours est ici pris dans son acception la plus large telle qu’elle est définie dans le petit Robert et peut tout à la fois désigner une conversation, un bavardage qu’une allocution ou un énoncé pour ne citer que quelques exemples. Mais, de l’adresse au spectateur, à la conversation, en passant par la présentation télévisuelle, qu’elle soit de l’ordre de l’engagement ou de l’intime, la mise en forme du langage construit des catégories et contribue à chaque fois à la transformation de l’expression verbale de la pensée.

Ouverture : 15h à 19h les samedis, dimanches et jours fériés
Durant les vacances scolaires (toutes zones) : tous les jours sauf le lundi, de 15h à 19h

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