Agenda
CHERBOURG : EXPOSITION COLLECTIVE "I'M EXPECTED TO..." AU MUSEE THOMAS-HENRY
Du 03/03/2017 au 19/03/2017
Musée Thomas-Henry, Esplanade de la Laïcité, 50100 CHERBOURG
Du 3 au 19 mars 2017,
"I’M EXPECTED TO …"
Commissariat / Julie Crenn & Myriam Mechita
Silvia Bachli – Thibaud Besselièvre – Véronique Boudier – Enora Bource – Li Fu – Anna Geffert – Valérie Jouve – Virginie Levavasseur – Pascal Lièvre – Myriam Mechita – Ana Mendieta – ORLAN – Ziye Pan – Marion Phalip – Coline Serrus – Kiki Smith – Martha Rosler – Nancy Spero – Jana Sterbak – Ségolène Tatéossian – Charline Valenchon.
Certains me demandent : « Pourquoi employer le mot féministe ? Pourquoi ne pas vous contenter de dire que vous croyez profondément aux droits de l’homme, ou quelque chose comme ça ? ». Parce que ce serait malhonnête. Le féminisme fait à l’évidence partie intégrante des droits de l’homme, mais se limiter à cette vague expression des droits de l’homme serait nier le problème particulier du genre. […] Durant des siècles, on a séparé les êtres humains en deux groupes, dont l’un a subi l’exclusion et l’oppression. La solution à ce problème doit en tenir compte, ce n’est que justice.
Chimamanda Ngozi Adichie – Nous sommes tous des féministes (2012).
Une question est posée : L’art a-t-il un genre ? La question appelle à une réponse évidente et instinctive : non, l’art n’a pas de genre. Dans l’idéal, oui, dans la réalité de l’histoire et de l’actualité de l’art, la réponse est autre. Au fil du temps, l’art s’est affirmé comme étant masculin, occidental, blanc, hétérosexuel et issu d’une classe sociale confortable. Il est en accord avec la voix hégémonique et autoritaire du phallocentrisme. Le constat est sans appel et la situation peine à se transformer. L’histoire de l’art repose sur des fondations autoritaires qu’il nous semble important de déconstruire et de rééquilibrer.
L’exposition I’m expected to rassemble les œuvres de dix étudiantes de l’ESAM Caen-Cherbourg. Il est à préciser que le groupe comporte neuf femmes et un homme, nous appliquons donc une forme grammaticale féministe en refusant la domination du genre masculin sur le genre féminin. Ensemble nous avons réfléchi à la question centrale posée par le festival Femmes dans la Ville pour proposer différentes approches de l’Histoire, du statut, du rôle et des conditions à travers lesquelles les femmes existent. Les étudiantes ont alors choisi de s’emparer d’une déconstruction des clichés sexistes en traitant différentes problématiques telles que le sexisme médiatique, l’invisibilité des femmes artistes au sein des institutions et du marché, les questions liées à une représentation stéréotypée des femmes, aux violences visibles et invisibles, ou encore aux droits fondamentaux et notamment celui de disposer librement de son propre corps. Pour cela, les étudiantes ont travaillé de manière étroite avec des associations de femmes à Caen et à Cherbourg, elles se sont aussi inspirées de l’actualité qui témoigne chaque jour de nouvelles régressions en termes de liberté.
Vernissage le vendredi 3 mars 2017
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