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VILLE DI PIETRABUGNO : EXPOSITION LAURENT VAN DER STOCKT "LA BATAILLE DE MOSSOUL" AU CENTRE MEDITERRANEEN DE LA PHOTOGRAPHIE


Du 01/03/2018 au 29/03/2018
Centre Méditerranéen de la Photographie, Cité Comte - Résidence Pietramarina, 20200 VILLE DI PIETRABUGNO



Du 1er au 29 mars 2018,

 

Laurent van der Stockt

"La bataille de Mossoul"

 

La bataille pour libérer la deuxième plus grande ville d’Irak de l’emprise du groupe Etat Islamique (EI) a commencé en octobre 2016 et durait encore en juillet cette année. Neuf mois pour relever un défi militaire périlleux puisqu’il s’agissait d’en chasser les membres de Daesh (acronyme arabe de l’Etat Islamique), dont quelques milliers de combattants djihadistes prêts à mourir au combat, alors qu’entre 1 million et 1 million et demi de ses habitants y vivaient encore au début des opérations.

Dans un pays dont la plupart des rouages sont gangrénés par les inégalités, la corruption et le confessionnalisme, les « CTS », les forces spéciales des services du contre-terrorisme, dépendantes du premier ministre, non du ministère de la défense ou du ministère de l’intérieur comme les autres forces, ont acquis la reconnaissance de la population. En guerre contre l’EI depuis trois ans, ses soldats ont combattu Daesh depuis la création du califat d’Al-Bagdadi en juin 2014. A Ramadi, Tikrit, Fallujah et partout dans la province de l’Anbar, ils se sont montrés plus professionnels et respectueux des irakiens de toutes confessions que les autres corps militaires. A Mossoul, ils ont été l’acteur prédominant dans la pénétration et la prise de contrôle de la première moitié ouest de la ville. Contrairement au tournant pris avec les attaques au phosphore blanc sur Raqqa en Syrie un peu plus tard, les frappes aériennes internationales précédant leurs attaques étaient généralement parcimonieuses et précises, évitant un désastre humain plus grave que ce qu’il n’a été. L’avance des troupes était prudente dans l’objectif d’éviter le pire aux civils, même si 200.000 d’entre eux environ ont été déplacés et beaucoup d’autres blessés ou tués.

Malheureusement, les autres forces irakiennes engagées dans la bataille, l’armée, la police fédérale et ERD, sa force de réaction rapide, beaucoup plus impliquées dans la prise de contrôle de la seconde partie de la ville, ont ensuite dramatiquement alourdi le coût humain de l’opération. A l’est du fleuve Tigre, l’artillerie et les hélicoptères ont tant frappé sans retenue ni précision que des centaines de civils sont morts sous les bombardements (selon les différentes sources humanitaires et des Nations Unies, entre 2100 et 4000 civils seraient morts entre octobre 2016 et juin 2017). 500.000 autres ont été déplacés. La progression des troupes au sol se faisant sans les précautions que des combats de rues exigent, des milliers de civils ont dû fuir les zones contrôlées par Daesh en traversant les lignes de front sous les tirs et les explosions, quand ils n’étaient pas visés par les snipers de l’EI ou retenus de force par les djihadistes qui savaient que la coalition n’effectuait pas de frappes si la présence de civils était visible ou soupçonnée.

Une action armée pour le contrôle de Mossoul était inévitable et la majeure partie de la population, qui a gravement souffert sous l’EI, a longtemps réclamé l’intervention. Mais avant même qu’elle ne commence, la question cruciale était celle de l’organisation politique et de la gouvernance de l’après-bataille. Les forces politiques, surtout chiites, qui se partagent le pouvoir en Irak parviendront-elles à établir l’ordre et la paix à Mossoul et dans la province de Ninive ? La région majoritairement sunnite ne peut s’apaiser qu’avec le retour du respect et la justice pour sa communauté. Comme le disait un commandant dès le début des opérations : « la vraie solution ici n’est pas militaire ». Les habitants de Mossoul et de sa région ne le savent que trop bien. Après la chute de Saddam Hussein et l’occupation américaine, le gouvernement du premier ministre Maliki a appauvri et opprimé les régions sunnites pendant des années. L’organisation Etat Islamique y a trouvé un ancrage parce qu’elle semblait offrir une alternative à une situation devenue invivable. Si rien n’est entrepris pour changer cette inégalité, une évolution ou une nouvelle forme d’insurrection verra le jour.

Laurent Van der Stockt

 

Entrée libre du mardi au vendredi de 10h à 12h et 13h à 18h. Samedi de 14h à 18h.
 




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