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La présentation au Musée de l’Hospice Saint-Roch de deux peintures, mises en dépôt par un collectionneur, est une nouvelle occasion d’exposer l’évolution du travail du peintre Zao Wou-Ki.

Depuis l’exposition en 2008 « L’encre, l’eau, l’air, la couleur. Encres de Chine et aquarelles 1954-2007 », l’œuvre de Zao Wou-Ki a été régulièrement présentée au musée de l’Hospice Saint-Roch,  notamment dans le cadre d’une exposition collective en 2011 sur le thème des tapisseries et leurs cartons au Mobilier National. La présentation inédite en 2016 de la collection personnelle de l’artiste, donnée au musée, a été l’occasion de lui consacrer une salle monographique et rétrospective.

Ces moments forts autour de l’œuvre et de l’artiste ont créé auprès du public une envie, un goût. Le dépôt de deux peintures permet de montrer de façon permanente l’œuvre de Zao Wou-Ki et de répondre à l’engouement des visiteurs.

C’est donc un évènement pour le musée d’Issoudun.

Les deux peintures « 01.05.98 » et « 08.11-01.12.2001 », de format vertical, déposées par un collectionneur, connaisseur avisé du travail de l’artiste, sont caractéristiques du travail du début des années 2000. « 01.05.98 » est presque entièrement peinte d’un magma de cendres, de la qualité des diamants, avec des facettes et des éclats de lumière du blanc pur au jaune, peut-être est-ce une lourde soierie ou une pièce de métal…  « 08.11-01.12.2001 », de facture plus classique, se compose d’un tiers bas sombre réalisé avec un gris coloré de bleu, rehaussé de légères touches de noir intense qui s’éclaircit de plus en plus vers le haut, telle une aspiration.

Cette présentation est enrichie de 7 œuvres  sur papier issues d’une autre collection particulière (3 encres de Chine de 2005 et 2007 ; 4 aquarelles de 2007), plus récentes, qui entourent, prolongent, complètent la découverte des peintures.

Ces encres et aquarelles au pinceau léger offrent une introduction aux peintures et permettent ainsi au visiteur de laisser son imagination traverser des mondes intérieurs, des compositions aquatiques, librement dans la perception du geste libre de l’artiste, appuyé ou effleuré sur le papier.

Ces œuvres sont sélectionnées pour ouvrir le regard.