Agenda
PARIS 3e : EXPOSITION ZDENEK KOSEK "DOMINUS MUNDI" A LA GALERIE CHRISTIAN BERST
Du 03/09/2020 au 10/10/2020
Galerie Christian Berst, 3-5, passage des Gravilliers, 75003 PARIS
Du 3 septembre au 10 octobre 2020,
Zdenek Kosek
"dominus mundi"
Du Palais de Tokyo à la Maison rouge, en passant par le DOX de Prague et les Rencontres d’Arles, les visiteurs ont pu découvrir les cryptogrammes poétiques de cette figure contemporaine majeure de l’art brut. Mais c’est la première fois qu’une exposition monographique de cette ampleur lui est consacrée. Un catalogue bilingue (fr/en) de 200 pages avec des textes de Barbara Safarova, Jaromir Typlt et Manuel Anceau est publié à cette occasion.
“J’étais le maître du monde et j’avais l’énorme responsabilité de résoudre tous les problèmes de l’humanité. Si je ne les résolvais pas, qui d’autre le ferait ?”.
Zden?k Košek a d’abord été typographe et caricaturiste pour des magazines et des journaux régionaux. Artiste autodidacte, il a commencé à produire une peinture de facture plutôt conventionnelle. Dans les années 80 il subit un grave traumatisme dont les conséquences psychiques sont irrévocables. Diagnostiqué psychotique il est mis à la retraite en 1989.
Dès lors il va produire une œuvre radicalement différente de ses peintures antérieures. Košek était persuadé qu’il jouait un rôle déterminant au sein de la grande ordonnance du monde dont le temps météorologique est le vecteur.
Il passait ses journées devant la fenêtre de son HLM afin de contrôler le temps - direction des vents, vol d’oiseaux, bruits, changements de température, pensées - et dessinait sur des cahiers d’écolier, sur des cartes d’atlas ou dans de vieux magazines.
Ses diagrammes sont un rituel dicté, indispensable, auquel il doit se soumettre au risque d’être responsable d’un chaos irréversible. En collant ses diagrammes contre les vitres de son appartement, il communiquait aussi avec les oiseaux, qui étaient pour lui des êtres supérieurs aux hommes.
Son œuvre a déjà connu des consécrations institutionnelles en étant exposé à deux reprises au Palais de Tokyo (Paris), en 2012 pour Je suis le cerveau de l’univers, puis en 2015 dans l’exposition collective Le Bord des mondes, mais également à plusieurs reprises à la Maison rouge pour Le Mur, œuvres de la collection Antoine de Galbert et art brut, collection abcd/Bruno Decharme. En 2019, il faisait partie de l’exposition culte Photo brut, durant les Rencontres de la Photographie d’Arles.
Il se voyait comme une sorte de centrale recevant et émettant sans cesse des multitudes d’informations et pensait devoir maîtriser les problèmes météorologiques.
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