NOUVEAU BAZAR

Du nouveau dès les premiers rayons de l’aurore.

Du dernier cri de l’oiseau mazouté au chant du cygne aviairement grippé on trouve :

Des anémones géantes et des casiers défoncés,
Un casque, des sacs plastiques, des monceaux de filets goudronnés,
Des trucs en plumes, des choses et des machins parmi des pots cassés,
Des emprunts russes, une assurance vie, une SDN, un CPE mort-né,
Un « c’est celui qui le dit qui y est »,
Des traces de pas d’amants désunis,
Une enclume de mer, un marteau piqueur, une faucille,
Une culotte de golf clair, un sombre string,
Une vieille gousse de vanille bourbon et
Des moustiques de la réunion d’anciens
combattant le chikungunya,
Des piliers de bar, des coquilles d’huîtres,
Une prière de laisser l’Etat dans les cabinets où vous l’avez trouvé,
Un de profondis morpionibus et son casque de motocycliste,
Des gueules de raies, des os de sèche,
Un canard aux ave,
Des crânes d’obus et des têtes d’ampoules,
Un chœur des vierges, un col du fémur,
Une descente aux enfers, une remontée au ciel et
Sur le plat deux œufs, trois mouillettes,
Une moulinette Moulinex, souvenir de Blayot
De la guidoline guidolon pour guidoliner les guidons,
Un vélo de régime sans selle de cheval,
Des peaux de balles, un balai de crin,
Une règle de trois, une preuve par neuf,

Ah – ah – ah oui vraiment on trouve de tout au bord de l’eau,
De tout et même n’importe quoi, au bazar du bord de l’eau.