Pour qui aime, apprécie et connaît
bien la peinture en général, Adeline CHABERT-BOUÉ
manifeste un amalgame enviable de qualités qui la rendent particulièrement
digne d'intérêt, en tant qu'artiste confirmée que
personne estimable. Adeline CHABERT-BOUÉ qui habite à Rouen à la périphérie des boulevards que marquent encore d'imposants vestiges des murs d'enceinte moyenâgeux de la Cité, fréquenta l'Ecole Régionale des Beaux-Arts de 1955 à 1957 où elle remporta en 1956 le Premier prix de dessin. Mais elle n'a jamais renoncé à cette atmosphère particulièrement chaleureuse des cours dispensés par l'école et de 1979 à 1989, elle sut perfectionner et affiner son art sans perdre un pouce de sa personnalité avec les professeurs tels Guy CHAPLAIN, François LASGY, Christian SAUVE, Thérèse DENIS et tout particulièrement, le Grand Prix de Rome de peinture Robert SAVARY qui demeure le guide incontesté et sympathique d'une aimable cohorte de peintres réunis sous le vocable d'ATELIER ROBERT SAVARY et où oeuvre activement Adeline CHABERT-BOUÉ. De 1986 à 1989 de nombreux Prix jalonnent ses présentations
régionales, lui faisant participer à ce jour à plus
de 80 expositions de groupe, et 23 expositions personnelles qui en font
un membre apprécié et reconnu de plusieurs Salons locaux
de belle tenue, telle la Société des Artistes Indépendants
Normands, l'Atelier Normand, la Palette Cantilienne, sans oublier de multiples
interventions artistiques d'animation comme le Téléthon. Depuis ce premier contact convaincant et révélateur, je n'ai eu de cesse de suivre son évolution marquée par les fleurs de Sierville, les marines de la Bolée, la découverte de lumineux pastels chez Gourmandine et la recherche d'un informel doté de poésie et de puissance à la Galerie d'Art de l'Orient ; la Maison Saint Sever fit preuve de sa grâce efficace et l'Association Audace lui réserva en 1989 une imposante démonstration de sa volonté de peintre de recherche qui sait se laisser emmener par les flots ardents et généreux de l'abstraction avec autant de sûreté qu'en harmonies du réel. André Ruellan, critique d'art |