Critiques

Certains entrent en peinture comme on se voue au séminaire. Leur voie, dès le départ, semble résolument tracée. D'autres prennent des détours avant de pouvoir s'y engager pleinement. Tel fut le cas de Pierre COUCHAUX qui consacra une bonne partie de sa vie à l'architecture d'intérieur avant de s'adonner à sa passion secrète. Cette expérience devait nourrir un style original.


Analyser la construction des toiles de Pierre COUCHAUX permet de comprendre ce que le peintre peut devoir à l'architecte qu'il fut. C'est à l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris qu'il apprit l'importance du dessin et de la rigueur dans le travail. Né en 1933, il dut interrompre ses études à cause de la guerre d'Algérie. Quand il reprit ses cours aux Arts Déco, ses professeurs, conscients de ses dons, voulaient le recommander au peintre Brianchon et le réorienter vers les Beaux-Arts. Mais les nécessités économiques le poussèrent dans une autre voie. A cette époque, le jeune COUCHAUX allait souvent peindre à Montmartre, lieu mythique où il rencontra Jean Jansem, peintre d'origine arménienne, qui s'affirma comme l'un des maîtres du courant réaliste et misérabiliste. Il devait, un peu plus tard, découvrir l'une de ses toiles chez un collectionneur qui avait fait appel à ses services. Signe du destin ?


Bridé par les contraintes de son métier d'architecte-décorateur, Pierre COUCHAUX laissa pourtant passer trente ans avant de songer à reprendre la peinture. C'est au cours de l'année 1982-1983 que sa passion contrariée refit surface. Ayant pris en stage un jeune peintre, Patrick Persini, il décida de lui montrer ses toiles. Conquis par la qualité de son travail, Persini sans détour l'encouragea vivement à exposer. Cette recommandation porta rapidement ses fruits. On vit COUCHAUX aux Indépendants puis au Salon d'Automne où il fut rapidement repéré par René Borel qui lui permit d'entrer dans son association. Les expositions collectives s'enchaînèrent, en France comme à l'étranger. Parallèlement, les prix tombèrent, à Lyon, à Deauville, à Cannes. Pierre COUCHAUX fit alors son entrée dans l'univers des galeries (Galerie Popelin à Rouen, en 1987,1988 et 1994 ; Galerie Swann à Cabourg, en 1990, puis Galerie "Arts et Passion" dans la même ville, en 1995 et 1996, exposition personnelle permanente chez SOCIETEX à Paris, Galerie La Madeleine à Cabourg en 2005 et 2006, Galerie Rollin à Rouen, en 2005 et 2008, etc.) Ce ne sont là que quelques exemples qui situent le parcours de COUCHAUX qui, au printemps 2009, exposait au Salon des Artistes Bas-Normands, à l'Hôtel de Ville de Caen.

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