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Ce processus de décomposition et dépollution est utilisé dans Décontamination sur des livres anciens, choisis pour leurs contenus périmés et toxiques tels que manuels d’instruction des femmes au foyer, manifestes vichystes et autres pamphlets racistes.  La métaphore est directe. Comme les pollutions citées, les idées xénophobes et misogynes sont souvent diffuses, discrètes, mais imbibent notre substrat social en profondeur. Seul un travail assidu, prolongé et systémique peut permettre de rétablir l’équilibre du milieu. 

Le mycélium de champignon fonctionne en réseau symbiotique avec bactéries et végétaux, ce qui lui permet d’atteindre chaque parcelle de sol pollué. On peut penser qu’un tel réseau existe chez les humains, et qu’artistes et scientifiques y sont des composantes essentielles. Décontamination est ainsi le fruit de la collaboration entre l’artiste Apolline Grivelet et la chercheuse Joëlle Dupont. 

Cette exposition est présentée dans le cadre du Festival La Science de l'Art 2019 "L’intelligence des plantes en question" organisé par le Collectif pour la culture en Essonne.

À la croisée entre Art et Science, territoire et citoyenneté, le festival La Science de l’art initie des collaborations étroites entre artistes et scientifiques aboutissant à des créations originales et innovantes. Les œuvres sont ensuite produites et diffusées au sein de diverses structures, principalement en Essonne.