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PARIS 4e : EXPOSITION JORIS VAN DE MOORTEL A LA GALERIE NATHALIE OBADIA


Du 28/11/2019 au 25/01/2020
Galerie Nathalie Obadia, 3, rue du Cloître Saint-Merri, 75004 PARIS



Du 28 novembre 2019 au 25 janvier 2020,

 

JORIS VAN DE MOORTEL

"The ne’er-do-wells set out for a dubious pilgrimage"

 

La Galerie Nathalie Obadia est très heureuse de présenter la cinquième exposition de l’artiste belge Joris Van de Moortel, après This incomplete mythical world whose perfection lay outside it en 2018 à Bruxelles.

A travers un ensemble d’oeuvres sur papier, de sculptures murales, d’installations et une vidéo, Joris Van de Moortel construit en 7 actes un parcours autour de la folie, dans une approche syncrétique qui croise peinture flamande des XVème et XVIème siècles, folklore populaire, musique expérimentale, pensée médiévale, écriture et mysticisme. Joris Van de Moortel use d’un spectre large de techniques qu’il a mises au point : gravure, aquarelle, néon, collage, instruments de musique recyclés, installations en cire, vidéo, dispositifs sonores, tirant ainsi un trait d’union entre figuration classique et culture rock, iconographie traditionnelle et références populaires.

Le thème de la Nef des fous (Ship of Fools), dont l’origine remonte à Platon et qui a été rendu célèbre au XVème siècle par l’auteur Sébastien Brant, constitue le point de départ de ce voyage sans retour vers un monde en marge, spirituel et souterrain, parodique et transgressif. A travers cette allégorie d’un navire peuplé de fous et voué au naufrage, Joris Van de Moortel interroge la place de l’artiste dans la société autant que notre conscience face aux normes et aux valeurs matérialistes de l’époque. Une représentation de la dérive en mer qui peut aussi être vue comme une métaphore de l’exil ou de la quarantaine, aux résonances indéniablement politiques.

Ainsi, les oeuvres The ne’er-do-wells are sailing out et The Ship of Fools introduisent ce thème par des références explicites aux illustrations qu’Albrecht Dürer a réalisées pour l’ouvrage de Brant. La composition, réhaussée de couleurs à l’aquarelle ou illuminée aux néons, l’utilisation de la gravure en fond, et le dessin aux traits vigoureux y trouvent leur source directe. Le cortège de morts qui hantent la première scène lui confère des allures de danse macabre, un autre thème cher à l’artiste, puisé chez Hans Holbein, qui a influencé toute une contre-culture de laquelle il se réclame également. Le dessin Diagram Ritual/Horror/Animism Pilgrimage/OOO/Unfixed Fool, qui exprime toute la pensée en réseau de l’artiste, s’inspire de la représentation de la Nef des fous célèbre et canonique de Jérôme Bosch. La satire y atteint son paroxysme dans une forme d’inversion totale, le navire se retrouvant ainsi échoué sur la terre ferme. Le fameux Dulle Griet (Margot la Folle) de Pieter Bruegel l’Ancien et son monde renversé, vision apocalyptique de la folie, constitue une autre influence pour l’artiste qui semble ainsi exprimer un point de vue lucide et inquiet sur la marche du monde.

Dans cette même veine, les collages Pilgrimage et Pilgrimage II tissent un parallèle plus clair avec le statut d’artiste et musicien : aucune perspective ni horizon, mais une mer sans dessus dessous où cette dérive absurde, ironiquement qualifiée de pélerinage, prend une tournure carnavalesque. Excès, travestissement, musique populaire et procession apparaissent ici en filigrane, comme clins d’oeil à tout un ensemble de rites médiévaux liés à une expérience sociale de la musique (notamment la tradition du charivari) mais également à la pratique performative de l’artiste.




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