Alain DAVY

Critique

Comme quoi un sport de combat peut amener à la découverte d'une passion artistique, qu'il s'agisse de peintre pour l'esprit et de charpentier d'art pour le manuel. En effet, ce solide breton qu'est Alain DAVY s'est mesuré à nombre de métiers avant d'en subir des aléas qui l'ont ramené à l'essentiel de sa vie : la peinture et la noblesse du métier de charpentier, avec tout ce que cela comporte de reprises, de reconstruction, d'audacieuses envolées de poutres et de créations d'originales ossatures. Quant à la peinture, Alain DAVY se consacre à un réalisme plein de ses rêves, et c'est pour cela qu'elles sont toujours attentives à la véracité des sites, des saisons et des êtres, tout en manifestant d'étranges sentiments de gestes inachevés. Avec le peintre, les ciels peuvent être limpides bien souvent, mais aussi se charger de terrifiants effets. Ses personnages sont aussi seuls avec eux-mêmes, ou rêveurs face à l'infini des villes et des campagnes, jouant, se distrayant parfois, toujours avec une réelle noblesse d'attitudes et un fini bien personnel de l'anecdote. Sans oublier, bien sûr, la belle maîtrise d'Alain DAVY lorsqu'il se confronte aux espaces ruraux ou au pittoresque urbain qui accentuent plus encore le surréalisme de ses compositions pleines d'anxiété et d'espérance.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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