Claudine ANTONI

Critique

Il y a quelques lustres lors d'un salon à Bois-Guillaume, près de Rouen, je m'attardais devant une peinture dont la gravité expressionniste de la lumière et l'atmosphère gorgée de rêves retenaient l'attention, d'autant que la technique picturale apparaissait de qualité – La signature ? Claudine ANTONI ! Un nom tout frais dans l'univers pictural local, mais incontestablement destiné à fasciner les amateurs. Et la suite ne fit qu'heureusement affirmer cette sensation précieuse et rare due à la fois au talent, à la technique et à la personnalité de l'artiste. Après cinq années dans l'atelier parisien de Sophia VARI, l'épouse de Fernando BOTERO, où elle s'initia à la mine de plomb, à l'aquarelle et à l'huile, Claudine ANTONI se perfectionna plus encore au fil des cours dispensés par Pierre GODET et Frédérick FOLIE, privilégiant un accord douceur et mystère au gré d'insolites et fines compositions florales au lavis, à l'aquarelle et à la mine de plomb où s'exaltait sa maîtrise somptueuse et suggestive. Enfin vint Daniel CAPLAIN dont les précieux enseignements voués au dessin et au pastel ont permis à Claudine ANTONI, d'affronter un nouvel essor où se maintiennent néanmoins l'éloquence d'une créativité fougueuse avec la spontanéité onirique de sa recherche poétique. Quoi, mieux que le pastel, pouvait se plier à la voluptueuse suggestion de la matière et à l'affirmation décisive d'une lumière qui génère l'énigme, le trouble et la séduction au gré de couleurs magiques qu'un geste fluide n'a de cesse de magnifier et d'accorder à la vertu de l'esprit.

André RUELLAN, critique d'art

Expositions

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