Bénédicte Poussin artiste peintre
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Critiques

Sommaire

  1. André Ruellan, 2011
  2. André Ruellan, 2006
  3. Luis PORQUET, 2005
  4. Paris Normandie, 12 nov. 2004
  5. André Ruellan, mars 2004.
  6. La Voix du Nord, 12 octobre 2003
  7. Cécile Rochet-Graindorge, Mai 2003
  8. André Ruellan, nov. 2002
  9. Paris Normandie - Mars 1996
  10. Ce que les lycéens écrivent ...

30 ANS de PEINTURE pour B. POUSSIN-JULIEN.

30 ans de peinture par Bénédicte POUSSIN-JULIEN sont présentés aux cimaises de la coursive de l'Hôtel de Bourgtheroulde, à Rouen. Ces 30 années créatives sont bien accrochées, chronologiquement c'est sûr, et permettent d'apprécier l'évolution de l'artiste et la maturité de son expression artistique, à partir de ses bouquets pétillants, des sites et de ses espaces naturels dynamisés de lumière et de soleil en éclats exaltants, aux perspectives inattaquables qu'excite parfois une couleur diabolique.

Mais Bénédicte ne saurait demeurer sur la beauté de plages sereines, mystérieusement attirantes et , de l'atmosphère de la mer, elle perçoit désormais la menace. En effet, l'imagination de l'artiste compose avec ce motif farouche, et elle en exprime la furie et le spectaculaire de vagues et de rouleaux destructeurs avec une puissance magique et étonnante, où les éléments tourmentés qu'elle saisit, forment un exutoire pictural aux couleurs sobres sous un gestuel bouleversant, dramatique et énivrant.

André Ruellan, 2011

Quels que soient le format, la technique ou le motif, Bénédicte POUSSIN-JULIEN personnifie l'artiste dans ce qu'il a de plus pur et créatif, tant elle sait composer à sa guise ce qui représente toujours un évènement : créer une oeuvre en général et une peinture en particulier.

 De sa longue touche fluide, mais carrément musclée lorsqu'elle le décide; d'une gamme de couleurs bien ciblées, Bénédicte POUSSIN-JULIEN sait dégager la force décisive d'une composition, d'autant plus affirmée lorsqu'elle associe la beauté ou la fureur des éléments aux essors limpides de la nature.

Elle compose ainsi ses oeuvres au gré de sa sensibilité, privilégiant toujours la subtilité de l'analyse d'un instant fugitif dont elle capte la séduction et dompte l'équilibre.

Cités, espaces, marines, compositions florales et une nature omniprésente...Voilà une artiste qui sait transmettre le silence, qui amène à fleur de toile des sens inhabituels tant sa maîtrise de l'harmonie annihile toute confusion pour n'exprimer que l'éclat audacieux et saisissant d'une créatrice poétique et de talent.

André Ruellan, 2006

D'île en île

De son propre aveu, Bénédicte Poussin-Julien pratique la peinture comme un jeu, retrouvant à travers elle quelque chose des joies enfantines. Dès l'âge de huit ou neuf ans, elle fréquentait les cours du mercredi, à l'Ecole des Beaux-Arts de Rouen. Elle y utilisait surtout la gouache tout en s'initiant au modelage. Beaucoup plus tard, elle ressentit le besoin d'approfondir ses connaissances techniques, passant par l'atelier de Godefroy et les cours que dispensaient les peintres Frédéric Folie et Daniel Andrieux. Enseignante de formation (elle fut pendant quatre ans institutrice à temps complet), Bénédicte Poussin eut aussi l'opportunité d'approcher la lithographie auprès de Madame Claessens, artiste originaire de Bruges, et put notamment exposer au Musée de la lithographie de Lille. Ne délaissant pas l'aquarelle, elle aime l'huile pour sa texture, utilisant la brosse, ses doigts et le couteau.

En dehors de la peinture, la curiosité qui anime Bénédicte Poussin la mena parallèlement vers les arts de la scène. C'est ainsi qu'elle créa les ateliers de théâtre de Bois-Guillaume, enseignant l'expression corporelle à des enfants et des adolescents, ainsi qu'à des adultes. Elle en vint même à travailler dans le cadre de l'A.N.P.E. pour aider des gens sans emploi à rester combatifs face aux difficultés que pose toute réinsertion sociale, surtout depuis que nos sociétés répugnent à embaucher les « plus de cinquante ans », ces « dinosaures » de la vie active. Formée à bonne école (le très regretté Jean Chevrin fut son professeur au Conservatoire d'art dramatique de Rouen. C'était un homme d'une trempe hors du commun. Les temps ont bien changé depuis lors). Bénédicte a en tout cas retenu la formule de son bon maître : « Osez d'abord, dosez ensuite. » Chaque jour, elle s'efforce de mettre cet axiome en application. Les circonstances l'ayant poussée à abandonner l'enseignement, elle n'en conserve pas moins le sens de la pédagogie. «J'ai toujours tendu à prouver qu'à travers le théâtre et certaines pratiques artistiques, on pouvait amener des gamins à sortir de la spirale du plein échec scolaire. » Car de l'image que l'on a de soi dépendra le regard des autres, leur adhésion à ce que nous sommes ou leur hostilité trop souvent érigée en système relationnel. Cette évidence malheureusement n'a pas été en mesure d'éradiquer certaines erreurs commises à l'intérieur de notre bon vieux système scolaire.

Les qualités thérapeutiques de l'art sont-elles encore à démontrer ? En aucune manière pour ceux-là qui ont pu les mettre en pratique, mais il reste du chemin à faire pour que chacun puisse en tirer les conséquences qui en découlent, c'est-à-dire la nécessité de valoriser l'expression tout en sapant le préjugé selon lequel il faut souffrir pour être artiste ou, à défaut, se mettre à la merci de quelques « stimulants » sur lesquels il n'est pas utile de s'étendre. Cette croyance pernicieuse autant qu'insensée n'a causé que trop de souffrance. Un artiste trouve son art en lui-même. S'il n'est pas inspiré, aucun produit ne l'aidera. Et cependant : « On peut passer toute sa vie à chercher, vous dira Bénédicte. J'ai commencé à peindre par pur plaisir, pour jouer avec les couleurs. Maintenant, je travaille davantage en vue de susciter et de trouver une certaine harmonie. J'admire en particulier les œuvres de Nicolas de Staël ou les aplats de Daniel Caplain. J'aimerais un jour pouvoir atteindre cette pureté qui me paraît encore inaccessible. Les influences, c'est tous les jours qu'on les reçoit. Ce peut aussi bien être à partir d'une lecture (je lis beaucoup), ou d'un film qui vous a marqué. Pour ma part, je n'ai aucun a priori, m'intéressant à toutes sortes de choses, avec une certaine prédilection, je dois l'avouer, pour la littérature anglo-américaine ou Scandinave. » Au moment de notre rencontre, Bénédicte avait sur sa table un ouvrage de Martin Winckler.

En dehors de la peinture dans laquelle le paysage occupe une place privilégiée - un paysage qui ne cesse d'exalter les quatre éléments fondateurs : la terre, le feu, l'air et l'eau - Bénédicte aime à composer de petites boîtes ludiques où s'assemblent de menus objets trouvés parmi les laisses de mer (bois flottés, éclats de verre polis, galets, coquilles, algues séchées, joyaux sans prix pour qui sait voir). Elle en fait de délicieux tableaux possédant un charme bon enfant. Elle confesse également quelque passion secrète pour ce que l'on appelle l'écriture dramatique. Elle a d'ailleurs écrit plusieurs pièces de son cru. L'une de ses œuvres « Apostrophes » eut le bonheur d'être présentée au festival off d'Avignon. Notre auteur y donne sa recette pour aller au devant du public... en passant par Bernard Pivot. Le texte remonte à 1987, ce qui explique le rôle dévolu à ce dépisteur de talents. Les voyages qu'elle fit naguère reviennent quotidiennement irriguer la palette de Bénédicte. Sri Lanka, Djerba, Croatie, Fuenteventura, Groix, Belle-Ile, la bien nommée.

Cependant, on chercherait en vain quelque message philosophique dans ses tableaux qui n'ont d'autre objet que de transmettre une image poétique du monde. Bénédicte Poussin qui se sent « très bien dans sa tête, heureuse et sereine dans sa vie » récuse l'idée que la douleur serait fondatrice de l'oeuvre. Elle ne cherche qu'à saisir la lumière et le vent, qui comme chacun sait, sont des attributs de l'esprit. Elle ne vise, en toute candeur, qu'à nous communiquer une émotion, une sensation, cherchant sur les rivages du monde un reflet tremblant de son âme.

Luis PORQUET, 2005

Art et Imagination

Bénédicte Poussin-Julien est l'invitée d'honneur de cette onzième édition. Exposant trente-six de ses compositions, l'artiste peintre décline les variations de lumière et d'ambiance des paysages de bords de mer, de fleuves, ainsi que des thèmes floraux. "J'aime peindre les éléments de la nature : l'air, l'eau, le vent, le feu..."

Jouant avec les bleus, les camaïeux de gris, les rouges et les verts, l'ancienne élève de l'école des Beaux-Arts de Rouen dépose sur ses toiles, des souvenirs de nombreux voyages.

Adepte de la couleur et de la matière, Bénédicte Poussin-Julien reconnaît s'inspirer du peintre russe Nicolas de Staël. Passionnée, cette artiste travaille autant au couteau et au pinceau, qu'avec les doigts, favorisant une peinture à l'huile expressive.

Vives et envoütantes, ses oeuvres entraînent ceux qui les regardent, dans un monde de beauté et de sérénité. "Si ma peinture est figurative, je veux permettre aux gens d'imaginer ce qu'ils veulent". souhaite Bénédicte Poussin-Julien.

Paris Normandie, 12 nov. 2004
lors du Salon aux Quartiers Jouvenet

"Votre exposition est très réussie et montre chez vous, une affirmation plus vigoureuse de l'atmosphère, et surtout une gamme de couleurs audacieuses sous une touche qui s'exprime en ampleur et en décision.

C'est cela le métier qui, associé au talent naturel, crée une facture qui, en évoluant, compose la personnalité profonde de l'artiste.

Tous les peintres n'y arrivent pas forcément et peintouillent toute leur vie un art qui est plaisant, même remarquable, mais guère dopant pour le mental.

Pour vous, pas de problèmes et au gré de vos choix et de vos thèmes, n'hésitez jamais à vous affirmer, même si la satisfaction totale n'est pas toujours au rendez-vous à volonté".

André Ruellan, mars 2004.

"J'adore l'eau, ça me fascine". Bénédicte Poussin-Julien confie sa passion de la mer qui bouge, du vent, des nuages. Dans la vingtaine d'huiles choisies par Mme Claeyssens à la galerie Lithos, on respire l'air iodé et les embruns. Rouennaise, Bénédicte, qui a soufflé ses 40 bougies hier, manie le pinceau et le couteau depuis l'enfance. Après dix ans de théâtre et une sclérose en plaques qui limite ses déplacements, elle avoue tout le bonheur qu'elle trouve dans la peinture. Manier la pâte avec les doigts, recréer sur la toile les ambiances des bords de mer où elle est allée, la baie de Somme, Saint-Valery-en-Caux, le Cap Ferret, Arcachon et surtout le Mont Saint-Michel, qu'elle dessinerait les yeux fermés même en rêve. Une lithographie en témoigne. Sensuelle, sa peinture va aussi à l'essentiel : les éléments et la lumière. Les personnes sont des silhouettes, ou des parapluies multicolores, pas des visages. La palette, toute en nuances, s'approche au plus près des sensations, quand la terre, le ciel et la mer sont intimement liés, comme les îles qu'elle affectionne particulièrement. Il se dégage de cette peinture une sérénité conquise sur l'adversité et une grande douceur.

La Voix du Nord, 12 octobre 2003

La peintre travaille d'après modèle. En général il s'agit d'une photo prise en vacances, d'un paysage pour lequel elle a eu le coup de foudre, foudre au sens propre comme au figuré... Les éléments naturels ont une grande importance dans la peinture de l'artiste : eau, vent, lumière, ciel sont omniprésents. Les sujets des tableaux sont mouvants et semblent en perpétuelle évolution, peut-être parce que Bénédicte Poussin-Julien peint en musique. L'inspiration vient sur du Brassens, du Souchon, du reggae ou du Murray Head... Si quelquefois on a l'impresion de voir un dessin inachevé, une peinture en suspens, c'est à dessein : " Je ne veux pas que mes tableaux soient classés dans la catégorie du figuratif. J'aime suggérer les choses, aller à l'essentiel et que les autres puissent transposer leur propre imaginaire..."

Cécile Rochet-Graindorge, Mai 2003

Peindre nécessite un engagement total de soi, fait découvrir au su et au vu de tout un chacun la personnalité véritable de l'artiste, ses qualités, ses défauts, ses malices les plus cachées qui affleurent en chaque oeuvre, même la plus secrète.

Chez Bénédicte POUSSIN-JULIEN, pas de faux semblant : elle est le reflet-même du peintre accompli, dont les toiles et aquarelles témoignent d'un accord privilégié avec la nature voulu par un caractère décidé et chaleureux, dont la fébrilité va puiser en vainqueur des ressources inédites et efficaces.

Native de Rouen en 1963, y vivant désormais après s'être passionnée tout autant de peinture grâce à l'école régionale des Beaux-Arts que de théâtre au sein du Conservatoire National de Région, Bénédicte POUSSIN-JULIEN n'a de cesse depuis quelques années, de participer à de nombreux salons de la région normande tout en mitonnant de convaincantes expositions personnelles où se déploie son aventure picturale au gré des rivages, des villes et des fleurs.

Que des précieux motifs pour cette artiste sensible à l'atmosphère, aux ambiances qui déclenchent le meilleur de sa sensibilité.

D'une touche allègre, aux fines transparences dans une gamme de couleurs néanmoins solide, Bénédicte POUSSIN-JULIEN révèle les fluidités lumineuses du ciel et des eaux ainsi que la subtile profondeur d'horizons aux richesses insoupçonnées avant que son pinceau ne les découvre.

Quant aux compositions florales, l'artiste y plante une matière volontaire au fil d'un brio pictural où se rejoignent féerie et séduction dans le sein d'effets amples et très personnels où surviennent quelques audaces manifestement bien maîtrisées.

André RUELLAN
Critique d'Art - novembre 2002.

Bénédicte Poussin-Julien : lorsque théâtre et peinture ne font qu'un. Dès son plus jeune âge, Bénédicte Poussin-Julien se découvre une passion pour le dessin. Elle débute à 11 ans ses cours aux Beaux-Arts. Adolescente, elle est attirée par le théâtre et s'inscrit au Conservatoire, tout en travaillant la peinture à l'huile pour son plaisir. Par la suite, elle a toujours associé art dramatique et peinture. Mais elle s'était vouée initialement à une carrière d'institutrice. Elle enseigna pendant sept ans après avoir brillamment passé son doctorat de sciences de l'éducation, lié lui aussi à ses deux vocations artistiques.

A cette époque, elle suivait toujours des cours d'art dramatique au Conservatoire, ce qui lui permit ensuite de prendre sa plume pour se mettre à l'écriture théâtrale, et même de donner des cours dans des écoles et associations. Et tout ceci sans jamais délaisser la peinture. En 1989-1990, elle ne quite plus son atelier et expose de plus en plus. Avec un style très vivant, on la classe souvent dans le courant " coloriste ".

" J'ai une attirance pour l'eau ", dit-elle. Elle aime peindre des marines, des fleurs et dans la majorité de ses toiles domine le bleu. Elle " craque " aussi pour les couleurs de la mer en hiver, car elles lui semblent moins écrasées qu'à la belle saison. En extérieur, elle fait de nombreuses esquisses et aquarelles, mais prend aussi des photos à partir desquelles elle travaille en atelier.

Par ailleurs, elle ne perd jamais une occasion pour se rendre à une exposition de peinture. Même quand elle-même n'expose pas.

Paris Normandie
Mars 1996